La Belgique compte un grand nombre de laboratoires de recherches universitaires. Unanimement reconnue, leur productivité est remarquable. C’est aussi le cas dans le cadre de la crise de la Covid-19.
Texte : Philippe Van Lil – photo : Valentin Bianchi
Michel Morant
Président
Réseau LiEU
Olivier Vande Vyver
Directeur opérationnel
Réseau LiEU
Depuis le début de la crise sanitaire, les universités belges se mobilisent. Souvent dans l’ombre de grands groupes pharmaceutiques aux devants de la scène médiatique, elles agissent sur tous les fronts : analyse du virus, recherche de vaccins, développement d’outils de protection, etc. Dans la recherche d’un vaccin, les universités ont déjà un rôle non négligeable mais très en amont.
Michel Morant, Président du Réseau LiEU, cite quelques exemples qui témoignent du dynamisme de ces laboratoires de recherches : « L’ULB et la KUL comptent d’excellents spécialistes dans la recherche de vaccins ainsi que des équipements bien spécifiques à la recherche fondamentale et dont les entreprises, même importantes, ne disposent pas. Les universités de Liège et de Namur sont particulièrement actives dans la mise à disposition des protocoles de diagnostic. L’UCL s’est mobilisée pour mettre à disposition des respirateurs. L’Université de Mons a étudié les troubles de l’odorat et du gout (anosmie/dysgueusie) chez les patients infectés par le virus. Tout ce qui précède se fait en étroite collaboration avec le monde de l’entreprise. »
Le premier service du réseau est de faire connaître aux entreprises ce que font les universités et de les mettre en relation.
Faciliter la rencontre et la collaboration universités-entreprises
Dans cet écosystème, le Réseau LiEU a pour vocation d’être une interface entre les entreprises et les chercheurs. Comme le souligne Olivier Vande Vyver, son directeur opérationnel, « le premier service, informel, du réseau est de faire connaître aux entreprises ce que font les universités et de les mettre en relation. Dans la cadre de la crise du coronavirus, les collaborations ont déjà permis de lancer rapidement certains travaux qui devraient aboutir au développement d’un vaccin. »
On imagine aisément la force de frappe des universités belges lorsqu’on sait qu’ensemble, elles constituent une communauté de 10 000 chercheurs environ répartis dans quelque 250 laboratoires. Toutefois, comme le précise Michel Morant, « pour qu’une entreprise puisse s’y retrouver et mobiliser rapidement les compétences dont elle a besoin pour avancer, ce n’est pas simple ! C’est la raison pour laquelle au cours des 15 dernières années, notre réseau s’est employé à relayer les demandes des entreprises vers les laboratoires pertinents, ainsi qu’à harmoniser différentes modalités de partenariats. »