La transformation digitale prend une part toujours plus importante en matière d’innovation. Si elle constitue un levier de croissance majeur, elle n’est cependant ni autosuffisante ni une fin en soi.
Texte : Philippe Van Lil
Jacques Wieczorek
Managing Director
CGI Belgium
La digitalisation seule ne suffit pas. C’est la conviction de Jacques Wieczorek, Managing Director de CGI Belgium : « Il faut voir les choses dans un contexte plus large. Les entreprises doivent avant tout assurer leur agilité opérationnelle. On le constate avec la pandémie actuelle, qui a changé complètement la manière de penser et de travailler. Les entreprises sont désormais contraintes de revoir leur modèle d’affaires et leur fonctionnement de manière fondamentale. » Nombre de sociétés, par exemple, ont effectivement dû passer d’une présence physique à une présence en ligne.
Sur le plan de l’innovation, cette agilité se traduit aussi par une automatisation des opérations afin de répondre aux nouvelles demandes des clients et d’offrir de nouveaux produits et services numériques. Car, comme le souligne notre interlocuteur, « si les entreprises ont changé, leur écosystème aussi ! » Jacques Wieczorek met notamment en exergue les changements dans la chaîne d’approvisionnement technologique : « Avec la crise sanitaire, les entreprises – publiques comme privées – ont bien vu que le système actuel n’était pas suffisamment résiliant et sécurisé, qu’il y avait des ruptures, qu’il n’était pas approprié pour leurs clients et fournisseurs. »
Dans le cadre de l’innovation, il faut aussi définir aujourd’hui le modèle de travail du futur. Les collaborateurs évolueront dans un environnement de plus en plus digitalisé.
Résilience et adaptabilité
Si, à l’avenir, l’innovation portera très certainement sur ces aspects, innovation, insiste le patron de CGI Belgium, peut simplement rimer ici avec amélioration de l’existant : « Les entreprises se tourneront vers le numérique en vue par exemple d’accélérer le traitement des requêtes et de maintenir ainsi leur efficacité relationnelle. » Cependant, dans le même temps, il met en garde sur la nécessité d’un modèle hybride alliant numérique, présence en ligne et télétravail, d’un côté, et présence physique auprès des clients, de l’autre.
Enfin, une dernière composante fondamentale, ce sont évidemment les travailleurs eux-mêmes. « Ce sont eux qui font tourner l’entreprise ! Dans le cadre de l’innovation, il faut aussi définir aujourd’hui le modèle de travail du futur. Les collaborateurs évolueront dans un environnement de plus en plus digitalisé, recourant à divers canaux numériques et où une très haute productivité sera exigée. Dans ce contexte, résilience et adaptabilité seront les maîtres-mots ! »