Et si le moteur de l’innovation était la start-up ? C’est le postulat de l’accélérateur Orange Fab, qui développe des entreprises prometteuses tout en bénéficiant de leurs innovations. Explications.
Texte : Maria-Laetitia Mattern
Juliette Malherbe
Innovation Manage
Orange
Lancer sa start-up est un processus risqué et parfois long, qui nécessite une bonne dose de persévérance. Jusque-là, rien de neuf sous le soleil. Afin de donner un coup d’accélérateur à certaines innovations, Orange a lancé son Fab Lab : un programme de développement pour start-ups aux idées innovantes, en lien – de près ou de loin – avec leur business.
Leur cible ? Les start-ups déjà matures, qui ont déjà lancé et éprouvé leur offre sur le marché. Et cet accélérateur de start-ups ne profite pas qu’aux entrepreneurs, loin s’en faut. « Le but de l’Orange Fab est de créer des collaborations qui représenteraient un win-win pour la startup et pour notre entreprise », explique Juliette Malherbe, en charge du Fab chez Orange Belgique.
Le fait de travailler avec des startups nous offre de l’agilité : développer ce genre de solutions en interne serait plus lent et moins efficace.
« Nous sélectionnons des start-ups avec une valeur ajoutée pour notre activité, que ce soit en externe – vis-à-vis de nos clients – ou en interne, au sein de nos équipes. Ensemble, nous créons un partenariat pour développer leur produit ou leur service. Le fait de travailler avec des startups nous offre une agilité, une expertise spécifique sur certaines thématiques. Développer ce genre de solutions en interne serait plus lent et moins efficace. »
Protéger & booster l’innovation
Si les start-ups sont des moteurs d’innovation, les accélérateurs en sont les protecteurs. Lorsque l’on sait que 9 start-ups sur 10 ont du mal à passer le cap des 5 ans, un coup de pouce des géants de l’industrie ne fait pas de mal. C’est notamment la mission de l’Orange Fab : ouvrir la porte à l’innovation en permettant aux start-ups de gagner du temps, de minimiser leurs risques et de booster leur business en le confrontant directement au marché.
Au programme : monitoring, coaching par des experts, études de marché, aide au niveau technique, mise en relation avec des partenaires ou des clients potentiels, … « Et puis, la start-up touche un revenu, puisque en partenariat avec Orange, son produit ou son service est utilisé à plus large échelle », explique-t-elle.
À la clé ? Un meilleur rayonnement pour la start-up et une nouvelle innovation potentielle sur le marché. Mobilité, cybersécurité, objets connectés, solutions pour le télétravail : en boostant les start-ups, l’accélérateur d’entreprise crée de nouvelles opportunités et vient répondre à des défis de société. « Il y a quelques semaines, une nouvelle saison autour de la 5G a été lancée », illustre Juliette Malherbe. « Via Orange Fab, Orange mettra en avant des applications concrètes de cette nouvelle technologie tant pour ses clients B2B que B2C. »
Combien de temps l’Orange Fab garde-t-il ces start-ups sous son aile ? « Elles restent dans notre ‘coquille innovation’ de 3 à 6 mois. Pendant cette période, leur produit est testé, nous analysons leur attraction auprès de nos clients ou en interne et accompagnons les start-ups dans leur développement. Au bout de ce délai, l’idée est de voir qui dans le business est prêt à prendre le relais et à travailler cette innovation. L’Orange Fab sert de proof of concept, de tremplin pour l’innovation », explique Juliette Malherbe.