Pas moyen d’y échapper : au fil du temps, les bâtiments se détériorent progressivement. C’est en particulier le cas des façades exposées aux aléas du climat, à la pollution, aux salissures, etc. Utilisée de manière préventive ou après réparation, l’hydrofugation permet de protéger les façades à long terme.
Olivier Peraux
Directeur régional
Murprotec
Une façade a évidemment une fonction esthétique, mais aussi d’isolation en tant qu’enveloppe d’un bâtiment. Elle protège de la pluie, du vent, du chaud et du froid. Qu’il soit en briques, en blocs, en bois ou en d’autres matériaux, le revêtement se dégrade néanmoins progressivement au cours du temps ; il se salit, se fissure ou devient poreux.
Pas question cependant de laisser aller les choses. Une perte d’étanchéité finit par se ressentir aussi à l’intérieur du bâtiment. Si par exemple l’humidité s’infiltre, des auréoles ou de petites taches noires apparaissent, les papiers peints se décollent, etc. Cette dégradation provoque non seulement de l’inconfort pour les occupants, mais elle fait perdre de la valeur au bâtiment. Elle n’est pas non plus sans conséquences pour la santé des habitants.
Un crème aux multiples vertus
La solution, c’est l’hydrofugation de la façade. Elle consiste à y appliquer un produit qui va la protéger des problèmes d’humidité, mais aussi des diverses atteintes telles que la pollution et les poussières, et donc la garder plus propre. En séchant, le produit, qui résiste par ailleurs aux UV, durcit pour former une mince couche protectrice. Comme l’explique Olivier Peraux, Directeur régional de Murprotec, « le produit utilisé par notre société est une crème qui, une fois appliquée, est visible à l’œil nu si on examine la paroi de près, mais qui ne modifie pas outre mesure l’aspect du bâtiment. Ce produit est aussi ‘respirant’, c’est-à-dire qu’il ne bloque pas la ventilation naturelle des bâtiments. »
Cette opération ne permet pas de restaurer une façade abîmée ! Cela ne sert à rien de l’appliquer sur une surface déjà détériorée.
Ce n’est pas le seul atout de cette crème : « Beaucoup d’autres produits se présentent sous la forme liquide et on les applique au pulvérisateur. Résultat : 60 à 70 % de ces produits se dissipent dans l’air, sans atteindre la surface à traiter ! De plus, pas moyen de vérifier à l’œil nu si ce type de produit a été appliqué partout, au risque d’oublier certaines zones. Notre produit crémeux, c’est tout l’inverse : on l’applique à la brosse à tapisser ou au rouleau et on voit clairement chaque endroit où on est passé. »
Bien préparer les surfaces à traiter
L’hydrofugation apporte une protection des surfaces durant une dizaine d’années. Après cela, il s’agit de renouveler le traitement. Comme le souligne notre interlocuteur, « il ne faut pas raconter de salades : cette opération ne permet pas de restaurer une façade abîmée ! Cela ne sert à rien de l’appliquer sur une surface déjà détériorée ou sur une façade en brique dont les joints sont altérés. Cela risque de produire l’effet inverse de celui escompté : on crée en effet ainsi un phénomène d’entonnoir, où l’humidité va se concentrer. »
Question d’efficacité, Olivier Peraux conseille aussi de « travailler sur une surface qu’on a dégraissée, comme on dit dans notre jargon. C’est le même principe que pour la peinture : on doit opérer sur une surface propre et sèche. Après cela, notre produit permet de traiter environ 50 m² par jour. À noter aussi qu’on ne peut pas appliquer ce genre de produits quand il pleut ou quand il fait froid. Mieux vaut hydrofuger sa façade au printemps ou en été. »
On comprend bien que si la façade est abîmée ou sale, il faut absolument traiter ces problèmes au préalable avec le plus grand sérieux : « On la passe par exemple au karcher et, si nécessaire, on la fait rejointoyer. En tout état de cause, il vaut mieux faire appel à un professionnel si on a un doute. Murprotec envoie d’ailleurs un expert à tout qui en fait la demande pour établir un diagnostic des problèmes éventuels et proposer des solutions avec un devis à la clé. Ce diagnostic initial est entièrement gratuit. »