Présent dans plus de 120 pays, le groupe Bel est un acteur majeur de l’alimentation dont les marques sont bien connues du grand public : La Vache qui rit®, Babybel®, Boursin®, Maredsous, etc. Pour Alice Darchicourt-Patault, CSR (Corporate Social Responsibility) et Corporate Communication Manager, la responsabilité sociétale du groupe apparaît comme une évidence vu les multiples enjeux de l’industrie.
Alice Darchicourt-Patault
CSR & Corporate Communication Manager
Quelle est votre approche de la responsabilité sociétale ?
Alice Patault : « L’alimentation est un droit humain. En tant qu’acteur de l’agroalimentaire, nous avons une triple responsabilité : fournir une alimentation équilibrée et de qualité au plus grand nombre ; prendre soin de ceux et celles qui nous nourrissent, tout en préservant la planète et ses ressources ; plus généralement donc, développer un modèle créateur de valeur pour tous qui respecte les limites planétaires. Pour relever ces défis, nous collaborons avec tout notre écosystème, de la fourche à la fourchette : nos éleveurs, nos distributeurs, mais aussi nos collaborateurs, qui sont autant d’acteurs et actrices de cette transformation. »
Comment vous engagez-vous pour le climat ?
A. P. : « Pour nous, agir pour le climat est essentiel, puisqu’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la chaîne alimentaire. Face à ces enjeux, nous agissons sur trois leviers principaux : la transition de la filière agricole, le rééquilibrage des assiettes avec du laitier et du végétal, et la lutte contre le gaspillage alimentaire. En Belgique, nous travaillons notamment sur la diversification de l’apport en protéines. Nous avons ainsi lancé Nurishh® en 2020, notre marque 100 % végétale, puis des versions végétales de nos marques cœur, comme le Boursin Végétal élu produit de l’année en 2023. Au-delà du développement de la catégorie, nous capitalisons sur notre gamme laitière déjà présente dans 75 % des foyers pour encourager les consommateurs à une alimentation plus responsable. Nous communiquons par exemple avec Boursin, partenaire culinaire créatif, pour inspirer les Belges à cuisiner végétarien, de saison ou encore zéro déchet. Enfin, nous travaillons avec nos distributeurs pour rendre plus visibles et accessibles ces régimes alimentaires plus durables. »
Vous parliez aussi du gaspillage alimentaire…
A. P. : « Un tiers de ce qui est produit pour l’alimentation humaine dans le monde est gaspillée. Et aujourd’hui, la majorité du gaspillage alimentaire se fait au niveau du domicile. Notre première solution, c’est la portion, car elle permet d’apporter la juste dose nutritionnelle et de protéger le produit. L’enjeu est ensuite d’accompagner les consommateurs à moins gaspiller. D’une part, à travers nos emballages, nous les sensibilisons sur la différence entre la date limite de consommation et la date de durabilité minimale d’un produit, au-delà de laquelle le produit peut encore être consommé. Nous encourageons le consommateur à regarder, sentir puis goûter le produit, bref à se fier à ses sens, avant de jeter. D’autre part, vu que nos produits sont très utilisés pour cuisiner, nous partageons avec les consommateurs des idées de recettes originales pour qu’ils puissent utiliser leurs fonds de frigo avec nos fromages. »
Bénévolat
Comment vos collaborateurs contribuent-ils concrètement à cette démarche ?
A. P. : « En Belgique, nous voulons faire de nos collaborateurs de véritables acteurs de notre responsabilité sociétale. Cela passe par la sensibilisation des enjeux environnementaux et la mise en place de plans d’action pour chaque fonction, et aussi en leur proposant de s’engager auprès de communautés locales. Depuis un an, nous collaborons avec les Stations de Plein Air, un service d’accueil namurois qui accompagne des enfants et adultes en situation de handicap. Nous avions à cœur de soutenir une association proche de notre histoire, de nos valeurs et en lien avec le handicap – un sujet encore peu abordé par les entreprises. Nous avons déjà organisé trois événements cette année grâce aux collaborateurs volontaires. Ce sont de chouettes moments de partage qui donnent du sens à notre engagement.»
