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De la production au recyclage, l’or bleu est un défi majeur

En collaboration avec
Alexandre César et Antoine Lemoine, respectivement responsable commercial et responsable technique de la société Watertech.
En collaboration avec
Alexandre César et Antoine Lemoine, respectivement responsable commercial et responsable technique de la société Watertech.

L’évolution du climat conduit à de plus en plus de périodes de sècheresse et d’épisodes pluvieux. Ceci nous oblige à une gestion raisonnée de l’eau, le nouvel or bleu. De sa production à son recyclage, la société Watertech s’y emploie via de multiples solutions. Rencontre avec responsables techniques et commerciaux, Antoine Lemoine et Alexandre César.

Sur quel marché votre société se positionne-t-elle ?

Antoine Lemoine : « Watertech est présente sur deux marchés distincts. Le premier est le marché domestique, pour lequel nous produisons des adoucisseurs, filtres, traitements d’eau et autres produits destinés aux utilisations ménagères. C’est là notre activité traditionnelle. Le second est le marché de l’industrie, qu’il s’agisse de l’industrie belge du traitement de l’eau ou du traitement de l’eau pour l’export. Dans ce dernier cas, nous réalisons des skids qui permettent de traiter l’eau en vue de la rendre potable ou de l’utiliser pour l’agriculture, par exemple. En réalité, nous sommes capables de traiter tous types d’eau. »

Nous sommes tous conscients que des pays comme la Belgique et la France pourraient devenir des zones de stress hydrique permanentes.

À quels types de technologies avez-vous recours ?

A. L. : « Elles sont de différentes natures, allant d’un traitement classique de l’eau jusqu’à ce qu’on appelle l’osmose inverse. Ici, le principe consiste à faire passer l’eau brute à travers une membrane de filtration très fine pour que seule la molécule d’eau soit présente à la sortie. L’eau est ainsi purifiée de tous les polluants tels que les PFAS, soit les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées. Nous utilisons par exemple beaucoup cette technologie pour le dessalement d’eau de mer. Au niveau du marché belge, nous proposons également un système de traitement des eaux usées afin de les valoriser en eaux industrielles ou agricoles. »

À qui sont destinées vos solutions ?

Alexandre César : « Notre entreprise, basée à Herstal dans le zoning des Hauts-Sarts, fournit ses solutions à une clientèle variée, des particuliers aux grandes entreprises, essentiellement en Europe et en Afrique. Depuis quelques années, en réponse aux sécheresses et au nombre croissant de pays dans des zones de stress hydrique, nous nous sommes spécialisés dans les besoins des populations et des industries en eau potable ou process. Nous fournissons tous types d’installations, tels que des containers modulaires, pour l’eau potable, le dessalement de l’eau de mer, les eaux usées urbaines et les eaux industrielles.  Précisons que dans ce cas-ci, les solutions que l’on développe permettent la production d’eau industrielle directement sur site selon le modèle ‘Water as a Service’. Cela signifie que nos unités ne nécessitent aucun investissement de la part des clients, ce qui représente un avantage considérable pour leur portefeuille. La spécialisation et la connaissance du secteur de l’eau de Watertech permettent une intervention à toutes les étapes de chaque projet, de la conception préliminaire, en identifiant les besoins et les difficultés, jusqu’à la réception finale.  Cela passe également par le suivi qualité, essentiel dans ce secteur, comme en témoigne notre certification ISO 9001-2015. »

L’enjeu est-il également de taille en Belgique ?

A. L. : « Tout à fait. En termes d’installation, nous sommes présents dans de grandes sociétés, notamment des entreprises de produits alimentaires et des brasseries.  La ‘révolution durable’ qui consiste à valoriser les eaux usées touche également notre pays. Il y a quelques années encore, le traitement des eaux et la sensibilisation à l’eau se concentraient sur l’Afrique. À présent, nous sommes tous conscients que des pays comme la Belgique et la France pourraient devenir des zones de stress hydrique permanentes. Nous voyons bien chez nous que nous passons de plus en plus de périodes lors desquelles nous connaissons des inondations à des périodes de sécheresse lors desquelles nous sommes amenés à faire des restrictions d’eau. Inexorablement, la qualité de l’eau deviendra pour l’homme un enjeu vital, économique et écologique. »

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