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Life Sciences

Le secteur wallon des sciences de la vie : entre excellence et vigilance

Dominique Demonte, CEO du BioPark Charleroi.

La Wallonie excelle dans le domaine des Life Sciences. Elle se positionne même comme une « anomalie statistique » par sa surperformance notable au regard de sa taille. Cependant, comme le souligne Dominique Demonte, CEO du Biopark Charleroi, les défis ne manquent pas.

© photo : Jonas Roosens

« Les éléments macroéconomiques induits par les crises internationales, les guerres et l’instabilité politique freinent les investissements. L’accès aux financements privés et publics devient plus difficile », constate Dominique Demonte. « De plus, des pays comme la France – avec son plan France 2030 doté de 54 milliards d’euros – investissent massivement dans les biotechnologies et le biomanufacturing. La Wallonie doit dès lors réévaluer et adapter sa stratégie, tout en continuant à stimuler l’innovation et les partenariats entre secteur public, entreprises et universités. »

Autre axe essentiel : la gestion des talents

« La croissance de l’emploi se stabilise, une première depuis de nombreuses années. Vu la fermeture récente d’une série d’entreprises du secteur, l’enjeu est désormais de connecter rapidement les talents disponibles avec les entreprises en croissance », estime le CEO du Biopark. Il travaille d’ailleurs avec d’autres acteurs du secteur à mettre en place une plateforme digitale pour optimiser cette mise en relation. 

La Wallonie doit réévaluer et adapter sa stratégie, tout en continuant à stimuler l’innovation et les partenariats.

Enfin, Dominique Demonte met en lumière le besoin crucial d’un plan d’action intégré, en clair de plus de coordination. Il compare la Wallonie à une « équipe d’aviron avec de très bons rameurs, mais sans barreur. Malgré les nombreuses initiatives et la collaboration entre les acteurs – hubs, pôles de compétitivité, outils régionaux, etc. -, il nous manque une vision stratégique unifiée. Un tel plan permettrait deux choses : aligner les efforts sur des objectifs communs, comme l’attraction internationale d’entreprises biotech et le financement ; maximiser l’impact des leviers actionnables pour assurer la pérennité et le développement du secteur wallon des sciences de la vie. » 

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