Notre modèle de mobilité actuel pose de nombreux problèmes. Nos villes sont congestionnées par le trafic automobile et polluées. Le vélo est l’un des moyens de les orienter sur une trajectoire de développement durable.
Longtemps considéré comme un simple article de sport ou de loisir, notamment par les responsables politiques, le vélo s’impose aujourd’hui comme un mode de transport quotidien incontournable. Hélas, les actes ne suivent pas toujours les mots. Il reste notamment beaucoup à faire pour donner au vélo toute la place qu’il mérite dans les grandes villes, toujours largement dominées par la voiture.
Pourtant, on observe une utilisation de plus en plus fréquente du vélo dans la capitale. Si, par exemple, les chiffres de 2010 font état que seuls 4 % de l’ensemble des déplacements réalisés le sont à vélo, on estime que cette proportion frise aujourd’hui les 10 %. En 2016, le nombre de cyclistes a augmenté de 30 % par rapport à l’année précédente.
Économique et efficace
Outre ses effets bénéfiques sur la santé publique et individuelle, le vélo présente un intérêt économique indéniable. En moyenne, son utilisation ne représente qu’un coût annuel de 300 € pour le cycliste, soit au bas mot vingt fois moins que le coût d’une voiture.
En termes d’infrastructure, le coût de l’aménagement d’une piste cyclable et de son entretien est sans commune mesure avec celui de gros travaux routiers. Comme mode de déplacement, le vélo s’avère aussi très efficace : on peut traverser Bruxelles en 20-30 minutes à tout moment de la journée. Si durant les rares heures creuses, une voiture s’avère plus rapide, le même trajet peut en revanche prendre beaucoup plus de temps en heure de pointe.
Qui plus est, un cycliste peut, à l’inverse d’une voiture, aisément aménager son trajet en fonction des circonstances. Et bien sûr, un cycliste n’aura pas à faire trois fois le tour d’un quartier pour trouver une place de parking, ce qui constitue un autre gain de temps et un souci en moins.