Le 25 mars 2020, la Commission européenne a présenté sa nouvelle stratégie « De la fourche à la fourchette » avec l’objectif de faire évoluer le système agricole européen vers un système plus éthique, plus sain et moins impactant au niveau environnemental. En Belgique, l’industrie alimentaire soutient pleinement cet objectif. Bart Buysse et Anne Reul, respectivement CEO de Fevia et Secrétaire générale de Fevia Wallonie.
Bien souvent, entre la fourchette (les consommateurs) et la fourche (les agriculteurs), la critique, l’incompréhension et parfois le rejet prennent le pas sur le soutien et la collaboration. Pourtant, le système agroalimentaire belge, s’il est confronté à de nombreux défis, peut être fier de nombreux développements positifs.
Quelques exemples, grâce à une collaboration soutenue entre les agriculteurs et les entreprises de transformation du lait, l’impact CO2 du litre de lait belge au niveau de la production est l’un des plus faibles d’Europe. De très nombreux flux connexes de l’industrie alimentaire comme les pulpes de betteraves, les drêches de brasseries ou les co-produits de pommes de terre sont utilisés comme aliments pour le bétail rendant ainsi le système circulaire.
L’impact CO2 du litre de lait belge au niveau de la production est l’un des plus faibles d’Europe.
Des pratiques culturales comme l’agriculture raisonnée ou biologique, qui limitent au maximum l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, sont en plein développement. La quantité de sel et de calories dans les aliments transformés a diminué. Et, cerise sur le gâteau, la qualité, la diversité et l’innovation de nos produits alimentaires belges sont reconnues dans le monde entier.
L’union fait la force
En Wallonie, en 2014, les différents acteurs de la chaine agroalimentaire, de la fourche à la fourchette, fort de ces constats positifs, se sont alliés pour agir pour un système agroalimentaire encore plus durable. La démarche d’Avenir est alors née. Elle est basée sur une vision commune, celle d’hommes et de femmes fiers de vivre dignement de leurs métiers et fiers de produire une alimentation de qualité, à la fois respectueuse de l’équilibre des ressources naturelles et de la santé des hommes.
Plusieurs projets positifs et collaboratifs comme la filière Marguerite Happy Cow ou le développement d’une filière d’épeautre ou de pois protéagineux ont alors vu le jour en Wallonie. Ce sont autant de petites graines qu’ensemble, avec le soutien des autorités, nous voulons faire essaimer et grandir.