Pour les organisations, la question de la durabilité est devenue un enjeu essentiel. Elles doivent l’intégrer dans leurs missions. Sans cela, elles réduiront à terme leurs chances de survie. La vision de Marie Delvaulx, Directrice de The Shift.
Que ce soit en matière environnementale, sociétale ou de gouvernance, la durabilité doit faire l’objet d’une réflexion en profondeur au sein de chaque entreprise. Il s’agit d’y associer tant les collaborateurs internes que les parties prenantes externes – fournisseurs, clients, etc. Une fois définie, la stratégie doit être portée par tous ces acteurs. Ce n’est qu’à ces conditions qu’une politique de durabilité donnera des résultats pertinents au sein de l’organisation, voire dans la société en général.
Les efforts ne doivent pas s’arrêter là. Il s’agit aussi de mesurer l’impact de la stratégie mise en place via des données objectives. Parfois, on peut avoir de très belles ambitions… qui malheureusement ne se traduisent pas par de réelles avancées !
Il faut donc des instruments permettant d’évaluer correctement la progression, tout comme il est impératif de pouvoir communiquer sur celle-ci de la manière la plus transparente à un très large public : collaborateurs, clients, fournisseurs, O.N.G., investisseurs, etc. Rien ne sert de vouloir se montrer parfait ; parler de ses faiblesses fait partie de cet exercice de transparence et d’humilité… et permet de trouver de l’aide plus facilement !
Au-delà des initiatives réglementaires des pouvoirs publics, il revient à chaque entreprise de renforcer ses convictions en matière de durabilité.
Chercher des collaborations
Ne nous leurrons pas : à l’heure actuelle, si l’on considère la seule partie « climat » par exemple, on est encore globalement loin du compte dans nos entreprises et organisations. Dès lors, plus que jamais, au-delà des initiatives réglementaires des pouvoirs publics, il revient à chaque entreprise de renforcer ses convictions en matière de durabilité, de transformer son business model et de s’engager davantage, en mettant en place des partenariats si nécessaire.
Il faut en effet pouvoir accepter que l’on manque parfois d’expertise en interne pour y arriver. L’un des 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies est d’ailleurs précisément la réalisation de partenariats pour aboutir à leur réussite d’ici à 2030. Exemple d’action concrète dans un cadre scientifique : plus de 80 organisations ont déjà rejoint l’Alliance belge pour l’action climatique, un réseau aux objectifs ambitieux en la matière.
Les organisations qui ne se posent pas – ou mal – la question de la durabilité auront à terme peu de chances de convaincre les investisseurs, d’attirer de nouveaux talents parmi les jeunes, de répondre aux changements légaux, de pouvoir satisfaire la demande du marché… En un mot comme en cent : elles auront peu de chances de survie !