Tout juste nommé Administrateur général de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE), André Grenier prend les rênes d’un réseau comptant 500 établissements et 200.000 élèves. Il dévoile sa vision stratégique pour les années à venir, articulée autour de trois piliers fondamentaux : la qualité, l’orientation et le numérique.
Pour le nouvel homme fort de l’enseignement officiel, la priorité absolue reste l’élève. « Il doit être au cœur de notre action pour que nous soyons dignes de la confiance que nous accordent chaque jour les parents », insiste André Grenier. Cette exigence de qualité passe inévitablement par une culture de « l’amélioration continue ». Loin de percevoir l’évaluation comme une sanction, l’administrateur général la défend comme un outil de soutien indispensable : « Elle doit permettre d’identifier les besoins en formation des enseignants, notamment pour les aider à gérer l’hétérogénéité des classes et à valoriser leurs talents pédagogiques. »
La qualité de l’enseignement passe par une amélioration continue et par un accompagnement renforcé des enseignants face à la diversité des réalités scolaires.
Préparer les élèves aux métiers et aux défis de demain
Le deuxième grand défi concerne l’orientation, qu’André Grenier souhaite « positive et objective ». À l’heure où l’intelligence artificielle menace de bouleverser de nombreuses professions, il plaide pour une revalorisation urgente des filières qualifiantes : « Il faut sortir de la logique de relégation pour permettre aux jeunes de choisir des métiers d’avenir, sources d’épanouissement personnel et professionnel. » Il salue d’ailleurs les récents succès des élèves de WBE aux compétitions techniques comme les Startech’s Days.
Enfin, le troisième axe stratégique porte sur l’éducation à la citoyenneté numérique. « Face à des jeunes connectés plusieurs heures par jour, l’école doit enseigner le cadre légal, comme le droit à l’image et le savoir-vivre en ligne. Mais l’enjeu est aussi démocratique : nous voulons former les citoyens de demain à la démarche scientifique, en leur apprenant à vérifier leurs sources et à débusquer les fake news qui pullulent sur les réseaux sociaux », conclut-il.