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En Belgique, l’innovation n’est pas un vain mot

Diverses statistiques le prouvent : la Belgique figure parmi les leaders européens en matière de recherche et d’innovation. Pour consolider cette position, il faut poursuivre le travail sur deux fronts : alimenter la recherche en jeunes talents, trop peu nombreux aujourd’hui, et assurer un transfert de ces savoirs vers des activités industrielles locales. Thomas Dermine, Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques.

La Belgique, un leader

Sur base d’indicateurs globaux tels que la part du PIB allouée à la recherche et développement, notre pays est l’un des rares à dépasser l’objectif européen des 3 %. Avec un taux de 3,48 %, nous occupons même la 2e place derrière la Suède. Soulignons qu’un gros effort a été réalisé sur ce plan, puisqu’en 2010, ce taux était encore inférieur à 2 %.

Si on se réfère au « European Innovation Scoreboard » de la Commission européenne, la Belgique figure parmi les 5 pays du groupe de tête en termes d’intensité d’innovation. Les autres sont la Suède, le Danemark, la Finlande et la Suisse.

Attirer les jeunes vers les STEM

Actuellement, la Belgique compte cependant trop peu de jeunes talents, singulièrement parmi les filles, qui choisissent de s’orienter vers les STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Un travail important doit donc être réalisé à tous les niveaux pour les attirer vers ces matières.

Cette sensibilisation, dès le plus jeune âge, pourrait mener à une augmentation du nombre d’étudiants qui suivent de tels cursus dès le secondaire. De plus, au niveau de l’enseignement supérieur, il faut assurer une meilleure rétention des étudiants dans ces filières. Outre un taux d’échecs élevé, beaucoup d’étudiants ne poursuivent pas une carrière dans la recherche au sortir de leurs études.

Des moyens publics conséquents

Si bon nombre de multinationales ont choisi la Belgique comme lieu d’implantation de leur centre de recherche, ce n’est pas toujours le cas pour les activités industrielles associées à leurs découvertes. Afin d’améliorer la situation, le gouvernement fédéral investit des montants importants, notamment via ses outils de politique scientifique et son plan de relance.

À titre d’exemples, mentionnons  : les 350 millions d’euros investis dans le secteur de l’hydrogène (infrastructures et recherche d’applications) ; les 300 millions investis chaque année dans le secteur spatial, y compris via le rôle joué par notre pays au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA) ; ou encore les 100 millions investis dans la recherche nucléaire sur les SMR (Small modular reactor).

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