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La Belgique : un leader européen de l’innovation en marche vers de nouveaux horizons.

L’innovation est au cœur de l’ADN de la Belgique et notre pays se positionne déjà parmi les leaders européens en la matière, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le gouvernement fédéral belge s’est fermement engagé à poursuivre et à intensifier ses efforts en matière de recherche et développement (R&D). Le projet SMELD (State-of-the-art MEtal MElting Limiting waste during Dismanteling) et Einstein Telescope illustrent parfaitement la volonté du gouvernement belge de propulser le pays vers de nouveaux sommets d’innovation.

Thomas Dermine

Secrétaire d’État

en charge de la Politique scientifique

Einstein Telescope : approfondir notre connaissance de l’univers

Les ondes gravitationnelles ont été observées pour la première fois en septembre 2015 et ont déclenché une révolution dans le monde de la physique qui a débouché sur l’attribution d’un prix Nobel. Les observatoires actuels, aux États-Unis, Japon et en Italie, permettent de détecter environ un événement par semaine (fusion de trous noirs). Le télescope d’Einstein (E.T.), un observatoire de 3e génération, permettra quant à lui d’en observer une centaine par jour.

Avec ces nouvelles connaissances, les physiciens pourront tester la théorie de la relativité générale d’Einstein comme jamais auparavant et approfondir notre connaissance de l’univers. Les 2 sites encore en lice pour accueillir E.T, notamment en raison de la composition du sous-sol, sont la région des trois frontières Allemagne/Belgique/Pays-Bas et la Sardaigne (Italie). La sélection du site de construction de l’infrastructure est prévue en 2026. La construction de l’infrastructure devrait démarrer en 2028. E.T. devrait être opérationnel à l’horizon 2035-2036 pour une période estimée à 50 ans.

« Avec le Télescope Einstein, nous avons la possibilité de replacer la région des trois frontières, et singulièrement la Belgique (avec le Limbourg et la Province de Liège) au centre de l’excellence scientifique mondiale. Obtenir sur notre territoire une telle infrastructure de recherche est une opportunité exceptionnelle tant d’un point de vue scientifique que des retombées économiques qu’elle génèrera. Raison pour laquelle, j’ai chargé le Conseil Fédéral de la Politique scientifiques d’identifier l’impact du Télescope Einstein sur notre économie. Par ailleurs, c’est mon administration, Belspo, qui coordonne le travail de la Task Force belge, aux côtés des Pays-Bas et de l’Allemagne pour attirer le projet sur nos territoires respectifs »

SMELD : un four de fusion pour positionner la Belgique comme pionnière du démantèlement nucléaire

Avec ses 13.6 millions d’euros, Le projet SMELD permet de créer une filière de traitement des déchets nucléaires et du démantèlement des centrales en Belgique. Actuellement, en Europe, près de 100 centrales nucléaires sont en état d’arrêt permanent, seules quelques-unes ayant fait l’objet d’un déclassement. D’ici 2050, plus de 270 réacteurs seront mis à l’arrêt et déjà plus de 70 réacteurs sont en phase de démantèlement rien qu’en France, en Angleterre et en Belgique.

Ces quelques chiffres montrent l’ampleur que prendra cette activité dans les années à venir, pour Thomas Dermine « le futur marché du démantèlement présente des défis et des opportunités significatifs. Le projet SMELD est un exemple frappant de la manière dont la Belgique, avec le soutien de l’Europe, joue un rôle de pionnier dans le développement de nouvelles technologies au potentiel mondial. »

Avec ce projet, les partenaires du gouvernement que sont le SCK CEN et le CRM Group ciblent le métal démantelé dont le niveau de radioactivité est trop élevé pour être recyclé immédiatement, mais trop faible pour être évacué en tant que déchet radioactif. Si certaines fonderies parviennent déjà à réduire considérablement la quantité de déchets radioactifs en capturant la majeure partie des radio-isotopes pendant la fusion et en les séparant du métal, SMELD devrait moderniser considérablement leur technologie.

Après une phase de recherche et développement, la construction du four démarrera au troisième trimestre de l’année 2024 pour être fonctionnel en 2026.

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