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Industrie 4.0

Ne pas brûler les étapes de la recherche à l’industrialisation

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Pour toute entreprise en croissance, rien n’est moins évident que passer du stade de la recherche et développement à celui de l’industrialisation de ses idées d’innovation. Pour la plupart des projets, une phase intermédiaire de montée en échelle est indispensable.

Texte : Philippe Van Lil

Nicolas Dubois CEO de IPS Belgium

Nicolas Dubois

CEO

IPS Belgium

Transposer des innovations de la recherche et développement dans le monde industriel comporte bien des risques et des pièges. Les startups et départements R&D ne sont par exemple pas toujours conscients du temps nécessaire à cette phase. Comme le déplore Nicolas Dubois, CEO de IPS Belgium, « cela crée par la suite des problèmes. Par exemple de mise en service des installations parce qu’on n’a pas pris le temps de les designer correctement en passant par des étapes de validation intermédiaires. »

Notre interlocuteur insiste dès lors de procéder par plusieurs itérations, autrement dit par des tests à petite échelle avant de se lancer dans une production à grande échelle : « Cette phase intermédiaire qu’est le scale-up nécessite des connaissances spécifiques dans différentes disciplines. Dans le cadre de ce processus, les chercheurs, qui ont plutôt l’habitude de travailler dans des laboratoires, ont tout intérêt à se faire accompagner par des spécialistes à même de comprendre à la fois le monde de la recherche et le monde industriel. »

L’innovation ne se situe pas seulement au niveau de la recherche technologique mais doit porter porter sur d’autres axes, comme la durabilité et les écosystèmes.

Approche écosystémique

Le stade du développement expérimental est une étape essentielle sur la voie de l’industrialisation de nouvelles solutions. Mais ce n’est pas une fin en soi. Nicolas Dubois insiste sur un autre point : « L’innovation ne se situe pas seulement au niveau de la recherche technologique destinée à apporter une croissance économique aux entreprises. Elle doit aussi porter sur d’autres axes, comme la durabilité et les écosystèmes. »

Cette approche écosystémique signifie que l’on ne se focalise pas uniquement sur les procédés technologiques en tant que tels mais aussi sur leurs interactions avec l’écosystème de l’entreprise. L’objectif est de tirer des avantages des uns et des autres. « Par exemple, les déchets générés par une entreprise peuvent servir à alimenter une partie de sa production d’énergie ou encore, grâce à un peu de recherche, être transformés en de nouveaux produits qui apporteront une nouvelle source de revenus à l’entreprise », conclut Nicolas Dubois.

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