La digitalisation des entreprises nécessite de nouvelles compétences. Les établissements de l’enseignement supérieur adaptent donc la pédagogie et le contenu de leurs formations.
Texte : Philippe Van Lil
Sur le plan pédagogique, la digitalisation a vu l’émergence de campus virtuels. Ils mettent à disposition des étudiants des outils tels que des forums de discussion et des ressources en ligne comme des documents partagés. Pour les professeurs, cela permet, entre autres, d’évaluer en temps réel l’acquisition des compétences grâce à des outils de tests également en ligne.
Les évolutions les plus marquées portent sur le contenu des formations. Au premier chef, elles concernent bien entendu les profils en technologies IT et en e-business, mais aussi toutes les autres filières de formation comme la comptabilité, le droit, le commerce international et le marketing. Toutes les disciplines professionnelles sont évidemment impactées par la digitalisation.
La capacité d’analyse, un must
L’objectif des hautes écoles est de former des étudiants qui seront immédiatement opérationnels à leur arrivée sur le marché de l’emploi. Elles se doivent donc de privilégier les aspects « soft skills » par rapport aux compétences métiers stricto sensu. La vitesse des changements technologiques est telle que se concentrer sur des aspects purement techniques engendrerait le risque de former les étudiants à des compétences dépassées avant même le terme de leurs études.
Dans de nombreux domaines, c’est avant tout la prolifération des données générées par les infrastructures IT qui pose un véritable défi. Il est dès lors judicieux de former les étudiants sur des compétences plus analytiques, tout en développant leur esprit critique, leurs facultés d’interprétation, leur créativité, leurs capacités de communication et de collaboration. Ces compétences s’avèrent indispensables tant dans de nouvelles disciplines en grande demande, comme les spécialistes de la gestion des données, que dans les autres domaines.