Face à la quantité de données récoltées par le secteur des sciences de la vie, il est essentiel de mettre en place une protection efficace. Cependant, la législation établie est parfois lourde. Inge Basteleurs, Directrice de la société Calexin, nous éclaire sur la situation.
Texte : Diane Theunissen
Inge Basteleurs
Directrice
Calexin
La protection avant tout
Entre l’installation d’une bonne infrastructure IT et l’établissement d’une législation claire, il existe plusieurs manières de protéger les données des patients. N’obtenir que les données nécessaires, les utiliser uniquement pour les besoins pour lesquels elles ont été récoltées et les détruire aussitôt, voilà trois principes qui forment la base de cette protection.
Le RGDP n’entre pas en jeu de façon indépendante : certaines lois organisent la communication entre les entreprises et les patients.
Ces principes s’appliquent également aux réseaux sociaux et aux sites web des entreprises. En effet, le RGDP n’entre pas en jeu de façon indépendante : certaines lois organisent la communication entre les entreprises et les patients. « Contrairement à ce qui est possible aux États-Unis, par exemple, les contacts directs avec les patients, et les informations qui peuvent être partagées avec eux par les entreprises pharmaceutiques, sont fort limités ; on peut d’ailleurs se poser la question de savoir si cela est toujours dans le meilleur intérêt des patients, » explique Inge Basteleurs.
Une interprétation différente selon les pays
Une interprétation différente des lois établies, comme le RGDP, ne facilite pas les choses : « Il est devenu très complexe pour les sociétés actives dans les sciences de la vie d’appliquer simultanément toutes les lois qui, de temps à autre, se contredisent », ajoute notre interlocutrice. Par exemple, les lois sur la réutilisation des échantillons et le consentement des patients diffèrent selon les pays.
Cette situation affecte principalement la recherche internationale : un bon essai clinique nécessite une multitude de patients provenant de pays différents, mais il faut également agir selon la législation de chaque état, ce qui rend le processus très cher et fastidieux. « J’espère que les autorités européennes vont de plus en plus harmoniser la législation. Selon moi, cela garantirait une protection efficace des patients. »