La position de leader de notre pays dans le secteur des sciences de la vie s’explique en grande partie par notre régime fiscal particulièrement favorable pour les chercheurs. Deux mesures phares remportent un franc-succès.
Texte : Philippe Van Lil
Colin Barvaux
Financial Services Consultant
MoneyOak
D’emblée, Colin Barvaux, Financial Services Consultant de MoneyOak, explique que « le régime fiscal lié à l’innovation attire de nombreuses grandes sociétés pharmaceutiques internationales sur notre territoire. Il favorise aussi la création et le développement de startups et de spin-off belgo-belges. La récente directive européenne visant à promouvoir une dépense en R&D de 3 % du PIB ne fait qu’intensifier le phénomène. »
Deux mesures phares
La Belgique dispose de deux leviers fiscaux principaux : la déduction pour revenus d’innovation et la dispense de versement de précompte professionnel pour les chercheurs. Le premier vise à réduire l’impôt des sociétés sur les revenus qui sont liés à la propriété intellectuelle – brevets, logiciels, droits d’obtention, etc.
La Belgique dispose de deux leviers fiscaux principaux : la déduction pour revenus d’innovation et la dispense de versement de précompte professionnel pour les chercheurs.
Le second tend à réduire la masse salariale liée aux profils qualifiés et ainsi à pouvoir les engager à moindre coût, « une mesure qui permet de garder les cerveaux en Belgique », estime notre interlocuteur. Pour un chercheur à temps plein, l’économie annuelle se chiffre en moyenne à 10.000 euros. Ceci est applicable à tout chercheur dès la création d’une entreprise et ne connaît pas de limites dans le temps.
Un très large spectre d’application
Colin Barvaux met le doigt sur un élément essentiel : « Ces mesures complémentaires s’appliquent à un grand nombre de chercheurs. On a parfois tendance à réduire la R&D à une personne en blouse blanche manipulant des éprouvettes. Or, la notion est bien plus large : la R&D, c’est chercher à accroître les connaissances de l’entreprise. »
En conséquence, outre les chercheurs experts dans les sciences exactes, ces aides concernent aussi par exemple tous les spécialistes dans le développement informatique.