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Life sciences & chemistry

La pénurie de talents pose un problème

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Dans le secteur des sciences de la vie, des milliers de postes de travail s’ouvriront au cours des prochaines années. Or, depuis longtemps déjà, la pénurie de main-d’œuvre est criante. 

Texte : Philippe Van Lil

D’après le dernier baromètre trimestriel de Manpower, un employeur belge sur deux prévoit de renforcer ses effectifs d’ici à la fin de l’année. Dans le même temps, 83 % des employeurs à Bruxelles et 75 % en Flandre et en Wallonie éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants. Le secteur des Life Sciences est particulièrement concerné.

Mieux vaut engager quelqu’un qui ne présente que 75 % des compétences recherchées… et le former au sein l’entreprise.

Mathieu Gryson, Head of Jefferson Wells, pointe un premier élément d’explication : « Trop peu d’étudiants se dirigent vers les carrières scientifiques. Seuls 15 % d’entre eux optent pour des études STEM – science, technologie, ingénierie, mathématiques. »

« À titre d’exemple, le nombre d’inscriptions annuelles dans des études d’ingénieurs civils et industriels a chuté de de 2.500 en 1998 à 1.480 en 2018. » Pourtant l’énergie déployée pour tenter de les attirer vers ces filières ne manque pas : « Récemment, Agoria, la fédération de l’industrie technologique, a encore pris des initiatives afin de relancer l’intérêt des étudiants pour les carrières scientifiques. »

Des formations parfois inadéquates

Notre interlocuteur met en avant une autre raison : « L’écart est beaucoup trop grand entre ce qui est appris à l’école et ce qui est aujourd’hui nécessaire dans les entreprises. À titre d’exemple, à l’heure où l’on parle énormément de e-mobilité avec l’avènement des voitures électriques, les grands acteurs du développement des batteries électriques cherchent des électro- chimistes. »

Seuls 15 % des étudiants optent pour des études STEM- science, technologie, ingénierie, mathématiques.

77 % des employeurs belges ne parviennent pas à remplir les postes vacants. Un chiffre au plus haut depuis 15 ans.

« Or, aucune université belge ne propose une spécialisation en la matière. De manière générale, il faut aussi bien plus de travaux pratiques durant les études. »

Pour l’heure, Mathieu Gryson donne un conseil aux dirigeants d’entreprises : « Au lieu de passer 6 mois à chercher le profil adéquat, mieux vaut engager plus rapidement quelqu’un qui ne présente que 75 % des compétences recherchées… et le former au sein l’entreprise durant 3 mois ! »

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