Avec le changement climatique, de nouvelles molécules sont étudiées pour aider l’agriculture à mieux faire face aux périodes de sécheresse.
Texte : Olivier Clinckart
Guillaume Wegria
CEO
Fyteko
Parmi ces innovations, un biostimulant naturel a été mis au point par Fyteko, une start-up active en biotechnologie. Comme l’explique son CEO, Guillaume Wegria, « ce biostimulant permet aux plantes de mieux résister à la sécheresse. Sans rien modifier génétiquement, nous avons créé une biomolécule que la plante synthétise naturellement elle-même lorsqu’elle se trouve en situation de stress, c’est-à-dire en manque d’eau et sous une forte température. Cette molécule va déclencher un mécanisme de défense naturel qui lui offre une meilleure résistance au stress. »
Dans les pays fréquemment concernés par la sécheresse, ce procédé présente un avantage non négligeable, mais c’est aussi le cas dans des pays comme les nôtres, dans le sens où il permet à la plante de gagner en qualité.
Solutions vertes
Ce biostimulant est utilisé en spray, mais aussi en traitement de semences : « Des entreprises semencières l’appliquent directement sur la graine avant de semer. Dès que la plante va germer, elle entrera en contact avec la molécule qui va directement préactiver le mécanisme de défense en cas de sécheresse. Ainsi, les plantes sont plus homogènes et commencent mieux leur vie », précise Guillaume Wegria.
Les expériences menées démontrent l’efficacité d’un tel procédé. Ainsi, grâce à l’usage du spray, un rendement accru est constaté avec, par exemple, entre 8 à 10 % d’amélioration de rendement sur le soja en Amérique latine.
« Notre but est d’apporter des solutions vertes aux fermiers, conclut G. Wegria. Tous nos produits sont inspirés de la nature et sont respectueux de l’environnement. La production en tant que telle est éco-friendly et l’application dans le champ est bio-basée et bio-dégradable, sans toxicité. Le secteur de l’agrochimie n’a pas forcément bonne presse, d’où notre volonté d’aider à oeuvrer à une transition vers des pratiques plus écologiques pour l’agriculture de masse et les grandes cultures. »