Les brevets permettent de protéger les inventions. Mais aussi de développer son business selon plusieurs axes : attractivité accrue pour des investisseurs potentiels et autres partenaires, meilleure connaissance de la concurrence, etc. Les biotechs ont tout à y gagner !
Texte: Philippe Van Lil
En Wallonie, les entreprises actives dans les sciences du vivant ont collectivement engrangé 170 millions d’euros de capitaux dans des opérations de levées de fonds durant le 1er semestre 2019. La propriété intellectuelle (PI) remplit un rôle important dans le succès de telles opérations.
Les actifs immatériels de PI constituent en effet l’une des pierres angulaires de la valorisation de ces entreprises ; la détention de brevets permet de convaincre des investisseurs potentiels de soutenir le développement de leurs projets et de leur croissance.
Les brevets, une source d’infos
On le sait peut-être moins, mais les brevets sont également une source d’informations précieuses. On peut se faire une idée exacte de la situation de la concurrence dans le secteur des biotechs. Cela peut permet par exemple à une entreprise de déceler des solutions techniques qu’elle n’avait pas imaginées ou d’identifier de nouveaux marchés. Elle peut aussi envisager des partenariats, non seulement au niveau de la recherche, mais aussi au niveau de l’exploitation industrielle.
Les brevets sont également une source d’informations précieuses et peuvent permettre à une entreprise de déceler des solutions techniques d’identifier de nouveaux marchés.
Nombre d’entreprises wallonnes sont des spin-offs universitaires de taille réduite. Elles n’ont pas nécessairement la capacité d’assurer, à elles seules, une production à échelle industrielle. Dès lors, le brevet permet de s’ouvrir des portes, éventuellement avec de grands acteurs disposant des infrastructures de production adaptées.
La leçon à tirer de ces divers bénéfices, c’est qu’une entreprise biotech doit intégrer la PI et notamment le brevet le plus tôt possible lors du lancement d’un projet. Si beaucoup de chercheurs sont déjà sensibilisés à cette démarche, certaines entreprises le font parfois trop tard… sont coiffées au poteau par des concurrents… Et, là, adieu la liberté d’exploitation !