En Belgique, les épisodes de sécheresse ne cessent désormais de se répéter. Pour Olivier Eloy, CEO d’Eloy Water, réinventer notre modèle de gestion de l’eau devient impératif.
Olivier Eloy
CEO
Eloy Water
« Hors agriculture et industrie, le Belge consomme en moyenne 100 litres d’eau par jour pour son usage domestique. Dans de nombreux cas, il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau potable. Nous devons réinventer un modèle, où la réutilisation de l’eau et le recyclage des eaux usées tiennent un place importante », estime Olivier Eloy. Dans cette logique, depuis sa création dans les années 1980, Eloy Water a développé des technologies de pointe de traitement des eaux.
La société fournit entre autres des stations d’épuration, avec des capacités qui vont de la maison unifamiliale jusqu’à un village complet ; divers systèmes périphériques, comme des dégraisseurs, séparateurs d’hydrocarbures et fosses septiques ; des citernes de récupération d’eau de pluie.
Notre interlocuteur relève qu’il existe toutefois encore des freins concernant la réutilisation des eaux usées : « Techniquement, aujourd’hui, on pourrait reboire l’eau qui vient des toilettes après traitement. Les freins sont à la fois réglementaires et psychologiques. » Bien plus de ménages pourraient mettre en place des citernes de récupération d’eau de pluie et, de leur côté, les entreprises des systèmes de recyclage des eaux usées.
« Certaines communes, comme Sprimont, imposent l’installation de telles citernes chez les particuliers, car elles peuvent aussi jouer le rôle de tampon en cas de fortes précipitations et limiter le risque d’inondations. » Toutefois, c’est encore loin d’être une généralité : « Les gens n’ont pas toujours conscience qu’en installant une station ou citerne, ils limiteront aussi leur impact sur l’environnement. Beaucoup le font à la suite d’une obligation. »
Olivier Eloy est cependant convaincu que la réutilisation de l’eau et le recyclage des eaux usées constituent les solutions d’avenir.