La certification B Corp est octroyée aux sociétés à but lucratif ayant un impact sociétal et environnemental positif.
L’ONG indépendante B-Lab a développé la certification B Corp pour les entreprises qui s’engagent à respecter des critères exigeants en matière de responsabilité sociétale et de transparence. La première étape à franchir vers cette certification consiste à remplir le B Impact Assessment, comme l’explique Tessa Van Soest, Executive Director B Lab Benelux : « Il s’agit d’un questionnaire exhaustif qui permet de mesurer l’impact actuel d’une entreprise dans 5 domaines : gouvernance, collaborateurs, collectivité, environnement et clients. Ce processus est rigoureux car notre objectif est de voir les sociétés évoluer de façon continue dans un cercle vertueux en matière de RSE. Les entreprises doivent obtenir un score minimum de 80 points sur un maximum de 200 pour pouvoir devenir B Corp et doivent se recertifier tous les 3 ans. La certification n’est pas un objectif, mais un moyen d’améliorer leur impact. Deuxièmement, les entreprises B Corp sont légalement tenues de prendre en compte l’impact de leurs décisions sur les personnes et l’environnement. Pour ce faire, elles inscrivent leur mission durable dans leurs statuts. Enfin, elles doivent être transparentes et rendre publics leurs scores dans l’annuaire mondial de B Lab. »
Une certification attractive
Lancé aux États-Unis, le mouvement B Corp est apparu en Europe en 2013, et des entreprises belges et néerlandaises ont été parmi les premières à obtenir la précieuse certification. Actuellement, plus de 7.700 entreprises sont certifiées B Corp dans le monde.
L’ONG réévalue régulièrement ses standards, comme le souligne Tessa van Soest : « Dans les années à venir, nous serons encore plus attentifs en ce qui concerne les droits humains et les business models en termes d’économie circulaire. Notre ambition est d’être un organisme qui fait changer les choses. Dans cette optique, le but n’est pas de certifier des milliers d’entreprises, mais bien celles qui peuvent apporter une contribution significative au changement des secteurs et à terme, des systèmes. Nous mettons aussi l’accent sur certains secteurs significatifs ayant un gros impact, tels que le secteur agroalimentaire ou l’industrie manufacturière. »