Confier l’évaluation de son impact sociétal à un organisme indépendant est source d’objectivation. Comme le souligne Nicolas Léonard, Chief Strategy Officer de Gaming1, c’est d’autant plus vrai dans un secteur comme celui du jeu, parfois décrié mais généralement mal connu du grand public.
Pourquoi avoir fait réaliser un audit sur votre impact socio-économique ?
Nicolas Léonard : « Nous avons confié ce mandat, d’une part, à PwC pour l’aspect socio-économique et, d’autre part, à EcoVadis pour les aspects ESG – environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance. Nous entendons ainsi pouvoir communiquer une évaluation parfaitement crédible de nos performances, établie en totale indépendance et neutralité. À présent, il est clairement attesté que notre engagement sociétal est bien réel, et même plus élevé que d’autres acteurs du secteur du loisir au sens large, que ce soit en Belgique ou à l’international. »
Nous souhaitons que notre logiciel de détection des comportements à problème puisse aussi servir à d’autres secteurs.
Que ressort-il de cet audit ?
N. L. : « Tout d’abord, en termes de gouvernance, il ressort que nous avons gardé un ancrage local extrêmement fort. D’une part, même si l’actionnariat s’est légèrement étoffé, nous sommes pilotés par une structure belge. D’autre part, plus de la moitié de nos 1.650 collaborateurs restent belges. À cet égard, l’emploi a crû de 60 % en Belgique et de 223 % dans l’ensemble du groupe au cours des six dernières années. Cette croissance s’explique notamment par l’extension de nos activités – casinos, salles de jeu, plateforme de jeux en ligne, etc. »
Qu’en est-il de la question du ‘jeu responsable’ ?
N. L. : « Nous y portons une attention toute particulière. Nous avons notamment introduit l’intelligence artificielle au sein de notre logiciel en ligne, afin de détecter les comportements problématiques éventuels des joueurs. En outre, notre activité est régulée à 100 % et l’intégrité est l’une de nos valeurs de base. »
Quelles sont vos autres initiatives sociétales ?
N. L. : « Je pourrais vous en citer de nombreuses, mais je mettrai en évidence le fait que chaque année, nous octroyons 75.000 euros de donations à des associations qui promeuvent des projets à caractère social en province de Liège. De manière plus globale, soulignons aussi que Gaming1 a reçu le label de Top Employer l’an dernier et cette année ; nous sommes la seule société du secteur du jeu à avoir été primée de la sorte au niveau mondial. »
Qu’est-ce qui vaut ce prix ?
N. L. : « Nous consacrons une bonne part de notre énergie à comprendre et à améliorer notre environnement. Tout cela se fait sous une certaine pression, tant l’industrie du jeu est encore souvent méconnue et pas toujours bien comprise. Nous gérons toutefois cette pression de manière sereine, avec l’espoir que par nos diverses initiatives, nous pourrons largement démontrer notre impact positif. Mieux : nous ambitionnons d’être pris comme exemple à suivre dans notre pays dans les années à venir, que soit sur les aspects de gouvernance, environnementaux ou sociétaux. En pratique, nous souhaitons par exemple que notre logiciel de détection des comportements à problème puisse aussi servir à d’autres secteurs, comme celui du shopping en ligne où les addictions existent également. »
Quels sont vos projets pour l’an prochain ?
N. L. : « Ils sont également nombreux. Relevons les ‘prix digitaux’, que nous souhaitons mettre en place pour faire la promotion des initiatives qui œuvrent à la transformation numérique ; elles n’ont pas forcément les fonds nécessaires pour développer leurs projets. Nous proposons de leur donner de la visibilité, de les guider en leur servant de coach, de les aider à surmonter les difficultés inhérentes à la maitrise numérique. Par ailleurs, en 2024, nous continuerons nos initiatives en faveur de la culture, entre autres via la présidence d’un groupement d’entreprises que j’assume pour venir en aide au Théâtre de Liège en faisant notamment découvrir ses spectacles aux écoles de la province de Liège. »