Souvent appelée “grand-mère de l’impact”, la microfinance est l’un des piliers de la durabilité : établie au sein de plusieurs pays émergents, elle permet aux entrepreneurs locaux de développer leur activité professionnelle de façon autonome. Noémie Renier, Head of Debt for Financial Institutions auprès du gestionnaire de fonds Incofin Investment Management, nous éclaire sur les bienfaits de cette démarche.
Texte : Diane Theunissen
Le principe de la microfinance est simple : grâce à des investissements privés et institutionnels, des organismes présents dans les pays émergents viennent en aide aux entrepreneurs locaux en leur octroyant un micro-crédit. Certaines institutions offrent également des formations à leurs clients, et les accompagnent dans leurs démarches administratives. Au sein d’Incofin, plusieurs pôles d’action ont été mis en œuvre pour soutenir les micro-entrepreneurs, dont le fond d’investissement à impact positif Incofin cvso : “C’est un fond structuré sous forme de coopérative qui permet à des particuliers belges d’investir et donc de contribuer à un monde plus durable,” explique Noémie Renier. Grâce à ces investissements, Incofin cvso fournit des financements aux institutions de microfinance qui, à leur tour, aident les entrepreneurs.
Cette démarche contribue également à la création d’un monde plus égalitaire : “La microfinance permet de stimuler l’entreprenariat local et de promouvoir l’émancipation économique et sociale des micro-entrepreneurs”. Ce vecteur d’autonomie s’avère particulièrement précieux pour les femmes entrepreneuses, pour qui les services financiers sont malheureusement peu accessibles. “La stratégie d’Incofin cvso est de soutenir les personnes plus vulnérables dans leurs projets. Cela inclut les femmes, qui sont plus souvent victimes de précarité et des barrières au crédit, et ont été disproportionnellement affectées par la crise sanitaire,” ajoute notre interlocutrice.
Consciente des difficultés supplémentaires éprouvées par les micro-entrepreneurs en ces temps de crise, Noémie Renier conclut : “Pour ces entrepreneurs, l’accès au crédit est essentiel pour pouvoir restaurer leur trésorerie après des mois de confinement. La microfinance n’a jamais été aussi pertinente qu’aujourd’hui”.