Dans les pays en développement, les femmes épargnent généralement plus que les hommes et investissent davantage dans l’éducation de leurs enfants. Cependant, il leur est difficile d’obtenir un financement pour lancer ou pérenniser leur entreprise. Les microcrédits peuvent faire la différence, comme a pu le constater Joyce Murani, au Kenya. C’est grâce à l’investissement de plus de 6 000 coopérateurs engagés d’Alterfin, une coopérative belge, que des femmes comme Joyce peuvent prétendre à une avenir meilleur pour elles et leur famille.
Texte : Alterfin – Photos : Alterfin
Caterina Giordano
Directrice des Opérations
Alterfin
Des opportunités pour tous : l’histoire de Joyce Murani et de son commerce
Joyce Murani vit à Kiambiu, un bidonville situé dans la capitale kényane de Nairobi. 40.000 à 50.000 personnes y vivent en situation précaire. Joyce, qui élève seule ses 3 enfants, est parvenue à lancer sa propre affaire avec un peu de soutien financier.
En 2018, elle a ouvert un petit commerce de pain plat, avec pour capital de départ un microcrédit d’ECLOF, une institution de microfinancement locale. Et ce n’était que le début, nous confie-t-elle. « Aujourd’hui, je possède aussi un magasin de céréales et je vends des livres d’école. J’ai reçu un prêt à l’éducation pour payer les frais scolaires de mes enfants et, grâce au prêt Home Improvement, j’ai pu acheter des lits, une cuisinière au gaz et un canapé. »
Grâce à ses revenus, Joyce est en mesure de rembourser ses emprunts et d’offrir un avenir meilleur à ses enfants. L’estime qu’elle a d’elle-même s’est aussi renforcée. « Je me sens fière et émancipée », se réjouit-elle.
La puissance du crédit
Joyce n’est que l’une des 35.000 personnes qui bénéficient un microcrédit d’ECLOF. 60 % d’entre elles sont des femmes et 80 % vivent en zone rurale. Traditionnellement, dans les pays en développement, les femmes et les habitants des zones rurales ont moins facilement accès à des services de financement. Pourtant, les femmes représentent un moteur important du progrès socio-économique des pays à faibles et moyens revenus. Elles investissent plus que les hommes dans l’éducation de leurs enfants et épargnent davantage. Un système de microfinancement qui s’adresse avant tout aux femmes offre donc un levier puissant pour l’émancipation, la lutte contre la pauvreté et l’éducation. Et comme en témoigne Joyce, cela renforce aussi leur confiance en elles.
Un impact social sur 3,7 millions de familles
ECLOF est financé par Alterfin, une coopérative belge spécialisée dans les investissements à impact social et environnemental dans les pays en développement. Le capital d’Alterfin provient essentiellement de l’investissement de plus de 6.000 coopérateurs. Chacun d’entre eux a acheté une ou plusieurs parts, permettant ainsi à Alterfin de mener à bien sa mission.
Pour venir en aide aux populations vulnérables, Alterfin concentre ses activités sur deux secteurs. D’une part, l’organisation soutient des institutions de microfinance, en se concentrant majoritairement sur l’inclusion financière des populations vulnérables. La clientèle des institutions qu’Alterfin finance se compose, entre autres, à 69 % de femmes. D’autre part, Alterfin soutient également des coopératives de producteurs et des PME actives dans l’agriculture durable.
Depuis sa fondation en 1994, Alterfin a octroyé 1 688 prêts à des organisations partenaires, pour un montant total de plus de 641 millions d’euros. Si nous examinons le profil des bénéficiaires finaux dans les pays en développement, nous constatons qu’Alterfin et ses coopérateurs belges offrent de meilleures perspectives à pas moins de 3,7 millions de familles vulnérables en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.
Mais comment Alterfin fait-elle la différence ? Caterina Giordano, Directrice des Opérations, nous explique : « Forts de plus de 25 ans d’expérience et d’expertise, nous savons choisir des organisations qui ne reçoivent habituellement aucun financement de la part des investisseurs traditionnels, car ces derniers les considèrent comme trop petites ou trop à risque. Nous veillons toujours à financer des organisations qui ont un impact social et environnemental importants, tout en étant suffisamment attentifs aux risques. »
Alterfin, un placement durable
Avec des parts à 62,50 euros, investir dans des parts Alterfin reste abordable. Une fois coopérateur, vous devenez copropriétaire de la coopérative et investissez de l’argent pour une finance inclusive. Vous soutenez l’agriculture durable et les populations vulnérables.
Alterfin est certifiée B-Corp et a également obtenu le label Finance Solidaire. Les investisseurs ont donc la garantie que la coopérative a un impact social et durable bien réel. D’autre part, Alterfin est un fonds de développement agréé. Cela signifie qu’en tant que particulier à partir de 7 parts investies (soit 437,5 EUR), vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 5 % sur votre investissement. Qui plus est, en fonction des résultats de la coopérative, vous pouvez également toucher un dividende annuel. Même si la principale raison de devenir coopérateur est l’impact que cela représente, même avec un investissement modeste.