Parler de responsabilité sociétale par les temps qui courent est assurément pertinent. Marie Delvaulx, directrice de The Shift, est bien placée pour le faire.
Cette crise qui bouleverse nos vies et notre économie, souligne de façon claire, cruelle parfois, les inadéquations entre notre économie et les limites environnementales et sociales de notre écosystème. Les inégalités se renforcent, les catastrophes naturelles s’accélèrent, le déclin de la biodiversité s’affole. La corde se raidit, et beaucoup se demandent quand, et si elle craquera.
Chez The Shift nous côtoyons des organisations intimement convaincues du besoin de construire une société et une économie durable. Comparé à l’échelle planétaire nous ne sommes certes qu’un tout petit groupe, mais qui avec l’aide de nombreux partenaires et riche de sa diversité, avance. Pas à pas.
C’est probablement loin d’être suffisant, mais grâce aux échanges d’expériences, d’expertise et la collaboration entre tous ces acteurs, nous ne perdons pas espoir de faire changer les choses.
Avancer pas à pas
Les entreprises sont de nos jours de plus en plus conscientes de leur impact sociétal. Cette réalisation prend du temps, car c’est un processus infini pour chacun de nous ; il y aura toujours de la marge pour approfondir notre conscience. Cette avancée lente se heurte pourtant à l’urgence devant laquelle nous placent les défis. Si certains se découragent, nombreux sont ceux qui s’emparent des outils existants pour adopter de nouvelles pratiques.
Si certains se découragent, nombreux sont ceux qui s’emparent des outils existants pour adopter de nouvelles pratiques.
Alors que la philanthropie du siècle passé se faisait en marge des activités principales d’une entreprise, la notion de responsabilité sociétale devient stratégique et gagne petit à petit le cœur de l’entreprise même. Citons par exemple la notion de valeur partagée, la loi sur la communication des informations non-financières, le nouveau statut d’entreprise à mission, la labellisation BCorp.
De plus en plus d’entreprises comprennent la valeur du partenariat comme outil pour une politique de responsabilité sociétale de qualité. Les PME surtout, auraient beaucoup à y gagner, manquant souvent des ressources nécessaires en interne pour se lancer dans de grands projets.
Restez optimiste
La Belgian Alliance for Climate Action, une collaboration entre The Shift et WWF Belgium que vous découvrirez dans ces pages, en est un bel exemple. En encourageant les organisations à aligner leurs ambitions climatiques avec l’objectif de l’Accord de Paris via des outils scientifiques, on obtient des promesses crédibles et à la hauteur du challenge.
Certains diront que ce n’est toujours pas suffisant. Chez The Shift, nous avons pris le parti de rester optimistes. Cela va dans la bonne direction.