La crise du coronavirus nous a tous pris de court, mais nous n’avons jamais manqué de nourriture. Et cela nous le devons à des hommes et des femmes, qui ont continué à travailler en toute sécurité, de la fourche à la fourchette. Bart Buysse, CEO de Fevia, nous en dit plus sur ces #FoodHeroes.
Texte : Philippe Van Lil
Bart Buysse : « Depuis le début de l’épidémie et jusqu’à ce jour nous avons été témoins d’un grand élan de solidarité, également au sein même du secteur agroalimentaire. Le fait que le secteur agroalimentaire soit reconnu comme secteur essentiel est une belle reconnaissance de son importance vitale. Pour permettre à nos entreprises alimentaires de continuer à tourner et à nos collaborateurs de continuer à travailler en toute sécurité, Fevia a pris un certain nombre de mesures, en accord avec les syndicats. On voit qu’aujourd’hui, nos investissements dans la prévention, la protection et la distanciation sociale ont porté leurs fruits. »
Pour aider et remercier tous les héros qui travaillent dans les champs, dans nos entreprises et dans les magasins, la Fédération de l’industrie alimentaire a lancé la campagne #FoodHeroes. Avec ses 27 sous-secteurs, Fevia a ainsi lancé un appel chaleureux pour que l’on fasse tous savoir à nos héros par le biais des réseaux sociaux que nous pensons à eux, avec le hashtag #FoodHeroes. Et cet appel n’est pas passé inaperçu. « Sur le site www.foodheroes.be, on trouve des dizaines de messages chaleureux d’entreprises, mais aussi de citoyens qui soutiennent nos Food Heroes (vidéo). Nos fédérations sectorielles ont donné le bon exemple en envoyant un signal fort pour remercier nos food heroes (vidéo). Et pas moins de 17 ministres ont aussi exprimé leur soutien à nos héros (vidéo). Nous sommes très reconnaissants pour le soutien qu’ils reçoivent et nous sommes très fiers de notre secteur et de ses nombreux atouts et talents », explique Bart Buysse.
Des défis énormes
Néanmoins, il est clair que la crise du coronavirus pose d’énormes défis à l’ensemble de la chaîne agroalimentaire. Le secteur aura donc besoin de tout le soutien qu’il peut obtenir. Bart Buysse : « Notre secteur est étroitement lié à d’autres secteurs de la chaine et est le premier fournisseur de l’Horeca en Belgique. De nombreuses entreprises alimentaires ont souffert de la fermeture de l’Horeca et du foodservice, après avoir déjà subi l’arrêt d’une grande partie de leurs exportations. Sans parler de la fermeture du secteur du tourisme et de l’événementiel qui porte également un sérieux coup à nos entreprises. »
La décision récente de rouvrir l’Horeca est donc une excellente nouvelle et laisse entrevoir de meilleures perspectives pour l’avenir du secteur. « Mais tant que l’Horeca ne tourne pas à plein régime, nos entreprises auront besoin de mesures de soutien complémentaires. Ce besoin de soutien continu résonne aussi au-delà de nos frontières. Rappelons que c’est grâce aux exportations à travers l’Europe et de plus en plus à l’international que nos entreprises alimentaires belges assurent leur croissance et donc l’emploi en Belgique. L’industrie alimentaire est le premier employeur industriel en Belgique et soutenir les exportations de l’industrie alimentaire c’est aussi soutenir l’emploi et l’économie belge » explique le CEO de Fevia.
« Rester ouvert sur le monde »
« La crise a démontré que notre ouverture au monde rend notre système alimentaire résilient et flexible. L’enjeu, certes, est de rendre le système alimentaire encore plus durable. Mais cela ne se fera pas en fermant les frontières mais en choisissant ensemble avec tous les héros de recréer de la valeur chez nous. » « Nous pouvons être fiers de nos produits dont déjà plus de 60 % des matières premières proviennent du sol belge. Continuons donc à promouvoir la qualité, la diversité et l’innovation de nos produits alimentaires et nos boissons avec notre marque de promotion “Food.be – Small country. Great food.” à travers le monde, et y compris chez nous. Nous le devons aussi aux 95 000 femmes et hommes – nos food heroes – qui jour et nuit donnent le meilleur d’eux-mêmes pour le plus grand plaisir de nos papilles ! », conclut Bart Buysse.