L’ECAM a lancé un Master en sciences de l’ingénieur industriel, orientation ingénierie de la santé. Rencontre avec Olivier Cartiaux, enseignant (FGS) à l’ECAM et Queenie Halsberghe, Research Unit Manager CERDECAM.
Texte : Olivier Clinckart
Olivier Cartiaux
Enseignant
ECAM
Queenie Halsberghe
Research Unit Manager
CERDECAM
A quelle problématique répond la création de ce Master ?
Olivier Cartiaux : « Le secteur médical est un des plus innovants et en croissance économique continuelle, mais aussi pour lequel il existe en Europe de nombreuses structures de taille assez petite (startups, spin-offs) et donc pas toujours très visibles.
Par ailleurs, le secteur professionnel était désireux de disposer d’un profil d’ingénieur spécialisé en santé et technologie médicale. Spécialisé dans le sens où l’ingénieur possède l’expertise technique, mais aussi où il connaît le cadre réglementaire des dispositifs médicaux: réglementation européenne, normes ISO en vigueur…
Enfin, le but était également de lancer sur le marché de l’emploi un ingénieur qui, au sortir de ses études, connaît déjà le milieu médical car il a pu y être immergé dans le cadre de sa formation. »
Nos projets sont toujours développés en partenariat avec les industriels et systématiquement orientés vers le bénéfice que le patient en dégagera au niveau de sa santé.
Quelles compétences les étudiants développent-ils lors de leur apprentissage ?
O.C : « Six compétences ont été définies. Les trois premières visent l’acquisition des outils et techniques de l’ingénieur en santé. Les trois suivantes, de plus en plus demandées dans les métiers de l’ingénierie, concernent le développement d’aptitudes professionnelles, à savoir, entre autres, la capacité à communiquer à l’écrit et à l’oral avec des spécialistes ou non-spécialistes (vulgarisation du discours scientifique), ou la capacité à avoir un recul critique par rapport à soi-même. »
Queenie Halsberghe : « Cette formation est partiellement dispensée en anglais, car la maîtrise de l’anglais technique permet de communiquer avec des ingénieurs partout dans le monde et d’avoir une approche globale de la problématique. Disposer d’une langue véhiculaire universelle s’avère donc indispensable. Par ailleurs, cette nouvelle formation est co-organisée avec l’ULB, ce qui facilitera, entre autres, l’élaboration de projets de recherche partagés. »
Qu’en est-il de ces projets de recherches ?
Q. H.: « Citons, par exemple, un projet en intelligence artificielle -en partenariat avec le Parnasse-ISEI- visant à faciliter la rééducation kinésithérapique des patients. Ou encore un projet de dispositif médical -soutenu par la Fondation pour les générations futures- permettant la géolocalisation des seniors désorientés. Ou encore un projet de cartographie des réseaux de soin de patients avec des problèmes de santé mentale –coordonné par l’UCL (Institut de Recherche Santé et Société). »
« Nos projets sont toujours développés en partenariat avec les industriels et systématiquement orientés vers le bénéfice que le patient en dégagera au niveau de sa santé. »