Face à la pandémie du Covid-19 et aux changements qu’elle implique dans notre société, le Belge rebondit. C’est en tout cas le constat du bureau de propriété intellectuelle De Clercq & Partners, qui voit affluer les demandes de marques, modèles et brevets pour innovations.
Texte : Philippe Van Lil
Joost Muylle
Partner
De Clercq & Partners
Saskina Bounaga
Partner
De Clercq & Partners
Inutile de rappeler à quel point notre société s’est retrouvée bouleversée des suites du Covid-19. Mais face à la crise, l’innovation ne perd pas la face et se révèle à nouveau être l’un des principaux moteurs de l’économie. « Le Belge est inventif ! », affirme Joost Muylle, Partner chez De Clercq & Partners et expert en marques, dessin & modèles. « Les PME belges ont fait preuve de résilience, elles ont cherché des solutions pour répondre aux nouvelles demandes qui apparaissaient. » « Et ce, tout secteur confondu », ajoute Sakina Bounaga, également Partner et experte brevets. « Aussi bien dans le secteur sanitaire – avec des demandes de brevets pour des masques, des tests ou des respirateurs – qu’ailleurs. »
Les PME belges ont fait preuve de résilience, elles ont cherché des solutions pour répondre aux nouvelles demandes qui apparaissaient.
Ce boom d’innovation s’explique par un double phénomène. D’une part, par le gain de temps que le confinement a généré auprès des inventeurs. « Privés de l’accès à leurs labos, ils avaient davantage de temps pour répondre aux questions des services de propriété intellectuelle, qui avaient des dossiers en suspens », explique Sakina Bounaga. Et en parallèle, bien sûr, par l’éclosion de nouveaux problèmes dans notre société, auxquels il a fallu trouver des solutions. « De nombreuses sociétés se sont retrouvées face à de nouveaux défis : structure ou produit inadaptés, télétravail, … Elles ont dû se réorganiser, repenser leur modèle. Et qui dit problème, dit solution ! »
Les innovations, ça se protège
« Avant de mener à bien leur projet, les entrepreneurs font appel à nous pour vérifier si leur concept est libre d’exploitation, ou si une autre société l’a déjà breveté », explique Joost Muylle. Les demandes concernant la liberté d’exploitation permettent aussi aux sociétés d’observer ce que font leurs concurrents, comment ils se sont organisés. Par la suite, faire appel aux services d’un cabinet de propriété intellectuelle pour breveter son innovation est nécessaire, avant tout pour se protéger de cette concurrence. « Développer une innovation prend du temps, de l’énergie et des ressources. Se protéger permet d’éviter de se faire voler un concept par quelqu’un qui vous aura copié sans prendre la peine de développer quoi que ce soit », conclut-il.