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Le secteur IT en panne de bras

De plus en plus d’entreprises belges sont confrontées à une pénurie criante de certains profils IT. Ceci limite leur développement. Investir dans la formation professionnelle s’avère donc une priorité.

Texte : Philippe Van Lil

Agoria, la fédération belge de l’industrie technologique, estime à 30 000 le nombre de postes vacants dans l’IT en Belgique, dont 5 000 en Wallonie. De son côté, le Forem, sur la base d’autres critères, en recense 8 000 dans notre pays, dont 1 500 au Sud du pays.
Selon l’organisme public, quatre métiers sont en forte pénurie – analyste IT, analyste business, développeur informatique, chef de projet informatique -, tandis que deux autres – développeur web, gestionnaire d’exploitation IT – sont souvent confrontés à des profils inadéquats des demandeurs d’emploi. L’évolution galopante du secteur IT, et plus largement des technologiques numériques, mène aussi à la création constante de nouveaux métiers, pour lesquels n’existe pas encore de personnel formé.

Un frein pour l’économie

A l’heure où les carnets de commandes de beaucoup d’entreprises sont bien remplis, cette pénurie freine la croissance économique. Actuellement, des postes ne trouvent pas preneurs, des équipes restent incomplètes, des sociétés ne peuvent plus suivre la demande. Or, sans département IT performant, la panne sèche les guette et elles perdent des opportunités de business au profit de la concurrence belge ou étrangère. C’est encore plus vrai pour les PME : elles ne bénéficient pas des mêmes niveaux de service auprès des chasseurs de têtes que les grandes entreprises. Les chasseurs de tête eux-mêmes ont bien du mal à dénicher les perles rares car bon nombre de travailleurs privilégient la stabilité de leur emploi au challenge que présente la mobilité professionnelle.

Mesures gouvernementales

Cette situation a incité le gouvernement wallon à adopter trois nouvelles mesures. Un : la modification des conditions du Plan formation insertion (PFI). Deux : l’octroi d’une prime de 350 euros aux demandeurs d’emploi qui s’orientent vers un métier en pénurie. Trois : la possibilité pour les organismes de formation d’organiser des formations sur mesure pour les entreprises s’engageant à offrir des contrats aux stagiaires au terme de leur apprentissage. Au-delà de ces mesures, il va sans dire que la formation continue tout au long de la carrière professionnelle s’impose aux travailleurs. Elle permet d’actualiser, d’adapter voire d’étendre leurs compétences.

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